Une histoire de clefs, voix de l'abîme

de Nathalie Akoun
Mise en scène de Olivier Cruveiller
Avec Nathalie Akoun
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Du 03/12/2005 au 08/01/2006
Tous les soirs à 20 h 30, dimanche à 17 h (relâche mardi et les dimanches 25 décembre et 1er janvier 2006).
L'Atalante
10, place Charles-Dullin
75018 PARIS
Métro Abbesses ou Anvers

01 46 06 11 90
Site Internet
Avec ce dernier texte, Nathalie Akoun continue l'exploration de la frontière étroite qui peut parfois séparer une existence simple et banale d'un destin tragique.
La parole qu’il nous est donné d’entendre est celle d’une femme emmurée vive dans son labyrinthe intérieur. Seule avec elle-même, perdue dans un face-à face sans issue avec ses propres démons, elle ne s’adresse pas à nous, ne cherche aucunement à nous prendre à témoin de sa détresse et de l’injustice de son sort ; le reste du monde n’a plus pour elle que la présence obscure du vide. Auditeurs furtifs de ce maelström intime, nous savons dès le début que tout s’est joué avant, que le flux ininterrompu des mots dessine jusqu’à la quasi-asphyxie à la fois la chronique et l’écho d’un désastre déjà advenu, maintes fois rejoué, sans doute, dans le but illusoire d’en déjouer la réalité.La face publique du drame est de l’ordre du fait de société quelques lignes dans la presse régionale : une mère de famille nombreuse élevant seule ses enfants, aimante, attentive, dévouée, mais débordée par le comportement de plus en plus incontrôlable de son fils aîné, un adolescent de quinze ans, perd pied à l’occasion du conseil de discipline qui statue sur le sort de celui-ci et porte un coup de couteau à un enseignant. On imagine sans peine le flot de commentaires que peut susciter ce genre d’événement, qui conjugue de façon explosive la plupart des lieux communs du malaise social : crise de la famille, faillite de l’école, déclin de l’autorité, intensification de la violence, etc. Et on pressent quel peut être le verdict bien-pensant rendu à propos d’un tel fait divers : cette femme n’est pas une criminelle mais une victime de la société.La pièce, quant à elle, s’intéresse à la face obscure du drame et fouille au cœur de l’humain, non pas pour contester une quelconque culpabilité, mais pour mettre en lumière ce qui constitue le véritable scandale de cette affaire : l’amour ne conjure aucunement le malheur ; bien au contraire, il semble l’engendrer et l’alimenter. Il y a du tragique dans cette poignante confession, inextricable entrelacs de lucidité et d’aveuglement, qui finit par désavouer le réel, faute de parvenir à en percer l’énigme.
07/12/2005

PARIS
Théâtre La Pépinière
de Marion Mezadorian
Mise en scène de Mikael Chirinian
Marion Mezadorian, après son one woman show "Pépites", nous présente son deuxième spectacle intitulé "Craquage". Elle décortique des situations différentes les unes des autres mais qui se terminent toutes, inexorablement, par la même conclusion : dire une bonne fois pour...
L'avis de Jeanne-Marie Guillou
Théâtre La Pépinière
PARIS





MARION MEZADORIAN - CRAQUAGE
de Marion MezadorianMise en scène de Mikael Chirinian
Marion Mezadorian, après son one woman show "Pépites", nous présente son deuxième spectacle intitulé "Craquage". Elle décortique des situations différentes les unes des autres mais qui se terminent toutes, inexorablement, par la même conclusion : dire une bonne fois pour...
L'avis de Jeanne-Marie Guillou

